Quo te dit ?

Pour vous aider à parler chti, sachez que :
• Un hôtel c'est : Une baraque où l'on crèche
• Quand on déplace : On dit qu'on galope
• Le programme en vrai chti devient : On fait quo a cht 'heur ? (On fait quoi à cette heure ?)
• Vu le climat du pôle : Il paraît qu'on se les gèle (Les biroutes bien sûr).
• Pour voir et découvrir : Il faut ouvrir les mirettes (C'est à dire les yeux)
• Pour calmer un petit creux : In bo et in minge (On boit et on mange)
• Les plus beaux souvenirs seront ici : Tu les as vu, hein !

Les Chtis

Le succès du film Bienvenue chez les Chtis de Dany Boon a développé le tourisme dans la région de Bergues.

Le vocabulaire

Voici quelques expressions Chti histoire de vous familiariser un peu :

Marcher dins l'brun, y parait que cha porte bonheur !
Du brun ! Tu peux toujours courir !
I a tchiè dins mes bottesIl a perdu ma confiance, il m'a trompé, et je ne veux plus le voir ou avoir affaire à lui.
Aouère sen tchu barneux. Au sens propre, si l'on peut dire, c'est être souillé par des excréments ; au sens figuré, c'est avoir quelque chose à se reprocher et montrer une attitude embarrassée
Pèt d'arsoulle : C'est un moins que rien.
Eune mute ed fremions : Un groupe d'imbéciles agglutinés ensemble
Un boeutier, chest un conducteur de bœufs
Laizou, ch'est quelqu'un de laid.
Abrandoulle: ch'est abruti, andoulle.
Biscoter : caresser une femme, faire l'amour.
Faire quequette : faire l'amour
Faire frisette : faire l'amour
Faire touquette : faire l'amour
Touquette : mouillette, pain trempé




Les biloutes n'ont plus de secret pour personne. Photo faite par Jacques Desbarbieux au café du Nord sur la grand place de Bergues.

Un paillasson qui souhaite la bienvenue à la maison. Photo faite par Jacques Desbarbieux au café du Nord sur la grand place de Bergues.





Cafougnette

Dans la région Nord-Pas-de-Calais, le héros des histoires drôles s'appelle en général Cafougnette. C'est Jules Mousseron, poète et mineur à Denain (près de Valenciennes 59), qui a créé ce personnage. Après sa mort, en 1943, les gens de la région ont intégré le personnage de Cafougnette dans leur folklore.






Un Ch'ti désigne une bonne partie des habitants
de la région Nord-Pas-de-Calais.

La plupart des Ch'tis ne parle pas le Ch'ti (bien que beaucoup en connaissent un certain nombre d'expressions). En général, un flamand du Westhoek français ne dira pas qu'il est ch'ti. Par contre, de nombreux flamands de la Flandre romane (n'ayant donc aucun ancrage linguistique flamand mais étant flamands) ou de nombreux Hennuyers du Hainaut français se considèrent comme ch'tis. En particulier dans le Douaisis. En effet, c'est dans le Douaisis ainsi que dans tout le reste du bassin minier traversant la région Nord-Pas-de-Calais (allant approximativement de Lens à Valenciennes) que s'est développé une certaine culture ouvrière qui a modifiée le picard originel pour aboutir au dialecte ch'ti, au début du XXe siècle. Au-delà de ce bassin minier et des milieux ouvriers, certains se considèrent ch'tis. Ainsi, il serait caricatural de croire que tous les habitants du Nord-Pas-de-Calais sont des ch'tis.

En fait, cette dénomination est surtout utilisée en dehors du Nord-Pas-de-Calais. Les ch'tis eux-mêmes se nommant entre eux gars du Nord, gin du Nord, de ch'Nord, capenoule (gentil filou), etc.

Un cours d'anatomie indispensable si vous devez vous rendre à l'hôpital.


Le K Way


Le célèbre coupe-vent a été inventé en 1965 par le Français Léon-Claude Duhamel, alors fabricant de pantalons. L’idée de L.-C. Duhamel était de remplacer les vêtements lourds et engonçants portés par les enfants en temps de pluie par un vêtement bien imperméable mais léger, souple et surtout repliable dans une poche-banane pouvant se porter autour de la taille. 




C’est l’agence Havas qui conseilla de lui donner un nom anglo-saxon, alors que l’idée de L.-C. Duhamel était de l’appeler « en-K » (en cas… de mauvais temps, par exemple). L’inventeur se rallia à l’idée de Havas, « En cas » devint « K-Way ». Dany Boon en a fait un célèbre sketch.






Le Chti Shirt




Les frites et les moules



La braderie de Lille





La braderie de Lille est à l'origine une simple foire, qui a commencé à se transformer en vide-grenier lorsque les domestiques ont obtenu le droit de vendre des objets usagés (vêtements et objets) de leurs mâitres entre le coucher et le lever du soleil, et ceci, une fois dans l'année. La braderie a évolué sous bien des formes, foire, vente de tissus, vide-grenier, etc. La date à laquelle celle-ci se déroulait, ainsi que sa durée ont elles aussi évoluées au fil du temps. En 1523 la date est fixée au 31 août (sauf si le 30 tombait un dimanche) et la durée à sept jours ouvrables. Foire et braderie cohabitaient ensemble à l'époque.
Le mot « braderie » proviendrait du flamand « braaden », qui signifie « rôtir ». En effet durant la braderie, de nombreux marchands faisaient rôtir viandes et harengs pour les servir aux participants, cette origine remonterait au XVème siècle, une légende selon laquelle, deux marchands de volailles auraient eu l’idée de « secourir en viande » les personnes se rendant à la foire. Ils auraient obtenu l’autorisation de proposer leurs produits aux passants et acheteurs. Il existe une autre version disant que le mot « braderie » proviendrait de l'espagnol « barato » qui signifie « pas cher ».





Les pavés et Paris-Roubaix


On a oublié de vous signaler qu'il est également possible de venir à l'AG en vélo. L'arrivée pouvant se faire sur le circuit en pavés du célèbre Paris-Roubaix !

Le charbon, les terrils et les corons




Les beffrois


Le plat pays


Pas si plat que cela ! Avec quelques buttes appelées Monts. Le Mont Cassel, le Mont des Cats ... et des beffrois pour uniques montagnes.


Le P'tit Quinquin


L'Canchon Dormoire, berceuse, appelée le P'tit Quinquin, va rapidement devenir célèbre. Alexandre Desrousseaux (1820-1892), enfant du quartier Saint-Sauveur, fils d'un passementier qui court les bals avec un violon pour boucler son budget, est plongé totalement dans le milieu populaire dont il partage les peines et les joies. Amoureux de la musique, poète à ses heures, n'imagine-t-il pas de lancer " la comédie gratis " pour le carnaval ! Il regarde, et il voit. Il sait alors traduire dans le langage de tous les jours, celui de l'usine et celui du quartier, la vie du peuple de Lille. " J'aime les petits, les pauvres, les souffrants... " C'est en 1853 que paraît l'Canchon Dormoire, " Le P'tit Quinquin ", tout de suite adoptée par tous, une berceuse qui fera, elle aussi le tour du monde. Desrousseaux qui était, à la mairie, employé aux contributions, est bien le chef de file des chansonniers patoisants dont le Caveau lillois garde fièrement la mémoire. Il a laissé plusieurs centaines de chansons qui sont autant de mises en scène de petits faits qui en disent beaucoup sur les mœurs populaires dans les Flandres du XIXe siècle. Relisez les vers du " P'tit Quinquin " et vous comprendrez vite pourquoi tout un peuple s'est reconnu dans ce texte simple, chaleureux et si efficace.






Les paroles du P'tit Quinquin
f;">



Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main

Ainsi l'aut'jour eun' pauvr' dintellière
In amiclotant sin p'tit garchon
Qui, d'puis tros quarts d'heure, ,n'faijot qu' braire
Tâchot l'indormir par eun' canchon.
Ell' li dijot : Min Narcisse
D'main t'aras du pain d'épice,
Du chuc à gogo
Si t'es sache et qu'te fais dodo


Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main

Et si te m'laich' faire eun' bonn' semaine
J'irai dégager tin biau sarrau
Tin patalon d'drap, tin giliet d'laine
Comme un p'tit milord, te s'ras farau !
J't'acat'rai, l'jour d'la ducasse
Un porichinell' cocasse
Un turlututu
Pour jouer l'air du Capiau-pointu




Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main

Nous irons dins l'cour Jeannette-à-Vaques
Vir les marionnett's. Comm' te riras,
Quand t'intindras dire : Un doup pou' Jacques !
Pa' l'porichinell' qui parl' magas
Te li mettras dins s' menotte
Au lieu d'doupe, un rond d'carotte !
Y t'dira : "merci"
Pins' comm' nous arons du plaisi !




Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main

Et si par hazard sin maite s'fâche
Ch'est alors, Narciss, que nous rirons
Sans n'avoir invi', j'prindrai m'n air mache
J'li dirai sin nom et ses surnoms
J'li dirai des fariboles
Y m'in répondra des drôles
Infin, un chacun
Verra deux spectac' au lieu d'un




Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main
Alors, serr' tes yeux, dors, min bonhomme
J'vas dire eun' prière à Ptit-Jésus
Pour qu'y vienne ichi, pindant tin somme
T'faire rêver qu' j'ai les mains plein's d'écus
Pourqu'y t'apporte eun'coquille
Avec du chirop qui guille
Tout l'long d'tin minton
Te pourlèqu'ras tros heur's de long !




Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main

L'mos qui vient, d'Saint-Nicolas ch'est l'fête
Pour sûr, au soir, y viendra t'trouver
Y t'f'ra un sermon et t'laicher'ra mette
Ind'zous du balot un grand painnier
Y l'rimplira, si t'es sache
D'séquois qui t'rindront bénache
Sans cha, sin baudet
T'invoira un grand martinet




Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main

Ni les marionnett's, ni l'pain d'épice
N'ont produit d'effet, Mais l'martinet
A vit' rappajé l'petit Narcisse
Qui craignot d'vir arriver l'baudet
Il a dit s'canchon dormoire
S'mèr l'a mis dins s'n ochennoire
A r'pris sin coussin
Et répété ving fos che r'frain




Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rogin !
Te m'f'ras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'a d'main




Le carnaval de Dunkerque
La ville de Dunkerque est chargée d'histoires liées à la mer. Son carnaval a un lien avec les jours gras d'avant Carême et aussi avec les fêtes que faisaient les marins, avant de partir des mois en Islande, pêcher la morue. Aujourd'hui encore ce carnaval ne se conçoit donc pas sans le respect de cette tradition marine. On distingue deux types de fête. Les bandes où les carnavaleux défilent dans les rues derrière la musique, conduite par un tambour-major et les bals où les carnavaleux se retrouvent la nuit, dans les grandes salles de l'agglomération, pour faire la fête en mêlant chansons carnavalesques, à la musique contemporaine et tout ça au profit d'associations (les corsaires…).
Le carnaval est l’occasion de se défouler et de laisser libre cours à son imagination. C’est pourquoi les carnavaleux rivalisent d’ingéniosité pour la confection de leur clet’che, autrement dit de leur déguisement. Beaucoup d’hommes se déguisent en femmes et pour cela adoptent perruques, jupes bas-résilles, bijoux, faux-cils, maquillage, chapeaux à fleurs. 







Le football

Si ce titre est écrit aux couleurs sang et or du Racing Club de Lens,  le grand club de football de la région Chti est le LOSC. Ce sigle signifie Lille Olympique Sporting Club. Après avoir connu des heures de gloire le club est en plein renouveau au point d'avoir été champion d'automne en décembre 2010 occupant la première place de ligue 1. 





La saison 2011 s'est terminée dans l'apothéose avec la réalisation du doublé coupe et championnat. Le 14 mai Lille s'imposait face au PSG au Stade de France et dans la même semaine se voyait consacré champion de France face au même club. L'accueil des joueurs se fit en liesse dans une ville rouge et blanc. Un nouveau temple du football est en construction, il s'agit du Grand Stade.




Lille Métropole se dote d'une enceinte exceptionnelle avec le premier Grand Stade multifonctionnel de France. La capacité d'accueil du stade est de 50 157 places dans la configuration Football ou Rugby. 500 places réparties dans tout le stade seront réservées aux personnes à mobilité réduite. Celles-ci bénéficieront de conditions d'accès parfaitement adaptées à leur situation de handicap. De façon générale, une attention toute particulière a été apportée tant au confort des spectateurs qu'à celui des joueurs. Les matches et les spectacles pourront s'y dérouler dans des conditions optimales. Pour cela, le stade disposera de deux équipements remarquables :
- Une toiture mobile permettant la couverture totale du stade en seulement 30 minutes.
- Une Aréna intégrée de 30 000 places, pour le  sport indoor, les concerts et spectacles.



La maquette du Grand Stade de Lille - Photo de Jacques Desbarbieux


Les grandes familles et les grands groupes


Le premier supermarché Auchan a vu le jour dans le quartier des Hauts Champs à Roubaix, d'où son nom.


Le saviez vous ?

Toutes ces marques sont nées dans le Nord : Bonduelle, Saint Maclou, Top Office, Cultura, Kiloutou, Youg's, Surcouf, Kiabi, Flunch, Pizza Paï, Boulanger, Amarine, Les 3 Brasseurs, Picwic, Cosily, Oxylane Décathlon, Auchan, Norauto etc ...

Le premier hôtel Novotel fut construit en 1967 à Lesquin et marque un véritable tournant en proposant 62 chambres de 25m2 toutes identiques, de grande taille, équipées de salle de bains privatives, d’une télèvision et d’un télèphone ; des salles de réunion ; une piscine ; un parking privé. Autre innovation, l’hôtel est entièrement climatisé. Maintenant cette marque hôtelière milieu de gamme du groupe Accor, compte près de 400 hôtels et resorts dans 60 pays situés au cœur des villes internationales majeures, dans les quartiers d’affaires et les destinations touristiques.



Le Furet du Nord est une chaîne de librairies originaire du département du Nord en France. Le nom fait référence aux traditions locales : chasse aux lapins avec des furets. Son origine remonte à 1936 où un magasin de fourrures, situé rue de la Vieille Comédie à Lille, est transformé en librairie. Aujourd'hui la plus importante est située à Lille sur la Grand'place. Elle y est installée depuis 1959. C'est une des plus grandes librairies d'Europe.






A Roubaix s'est installé la société OVH qui est un hébergeur de sites Web français, orienté grand public. Il propose des serveurs dédiés, des serveurs privés, de l'hébergement mutualisé, de l'housing, l'enregistrement des noms de domaine, ainsi que de la téléphonie sur IP. Avec plus de 90 000 serveurs, OVH est la 6e société au monde et la 1re en Europe et en France. OVH a été créé en 1999 par Octave Klaba, alors élève en 3e année à l'ICAM Lille. Le nom OVH vient des initiales de son surnom, Oles Van Herman. On peut voir " On Vous Héberge ? " apparaître comme message de bienvenue lors d'une connexion FTP sur l'un de leurs serveurs, ce qui est un rétro-acronyme pour OVH.







L'Internationale


La musique de L’Internationale a été composée par Pierre Degeyter, en 1888 sur un poème d'Eugène Pottier écrit en 1871. Les quatre premières mesures (thème et harmonies) sont sans doute extraites, vu leurs absolues similitudes, du final de l'opérette d'Offenbach « les Bavards », qui avait été créée avec un très grand succès populaire, au théâtre des Bouffes Parisiens, en 1863. 

Le 23 juillet 1888, pour la première fois la chorale de la Lyre des Travailleurs réunie dans l'estaminet À la Vignette à Lille interprète le chant de l'Internationale.


Figures illustres

Le Nord est une terre socialiste depuis longtemps, héritière des grandes luttes du monde du travail. Le patronat, surtout de tradition chrétienne, a eu des actions en faveur de la classe ouvrière souvent qualifiées de paternalistes, néanmoins à l'origine d'amélioration du sort des classes laborieuses. Parmi les personnages illustres on retrouve : Jean Jaurès, Léon Blum, Jules Guesde, Jean-Baptiste Lebas, Roger Salengro et plus récemment Pierre Mauroy, le premier ministre de François Mitterrand et Martine Aubry, l'actuelle maire de Lille.
Le Général Charles de Gaulle reste le personnage le plus célèbre du Nord, sa maison natale transformée en musée est visible rue Princesse à Lille. Son adversaire le Maréchal Pétain était né dans le Pas-de-Calais à Auchy-à-la-Tour.
Louise de Bettignies dirigea un réseau de résistance durant la première guerre mondiale. Le Général Faidherbe s'illustra durant la guerre de 1870.
La ville d'Arras a vu naître Maximilien de Robespierre et François Vidocq.
Citons également François Hennebique, l'inventeur du béton armé, né à Neuville-Saint-Vaast dans le Pas-de-Calais.





La frontière franco-belge



Le nouveau film de Dany Boon illustre la disparition de la frontière franco-belge en 1993.

Voir la vidéo de la bande annonce

Voir la vidéo : Les blagues belges

Voir la vidéo : Les Janus

Voir la vidéo : La rencontre

La frontière franco-belge n'est pas naturelle dans l'esprit des Chtis, puisque ces deux pays ont longtemps fait partie d'une même entité qui est la Flandre. Cette ligne de démarcation a été franchie à plusieurs reprises de façon anormale notamment par les armées allemandes lors des deux guerres mondiales. Déjà après la défaite de 1870 l'idée d'un réseau défensif de fortifications avait été réalisé par le Général Séré de Rivières. Voir le site consacré aux forts de la ceinture de Lille et notamment au fort de Mons-en-Barœul.

Le tunnel sous la Manche

L'autre pays frontalier avec le Nord c'est ... l'Angleterre ! Si Napoléon a rêvé d'envahir cette île, c'est à partir de la région des 2 caps (Gris Nez et Blanc Nez), de même les troupes du débarquement ont longtemps fait croire à une arrivée dans cette zone en 1945. En effet à cet endroit la frontière qui nous sépare du Royaume Uni fait à peine une cinquantaine de km. La traversée de la Manche s'est toujours faite au départ de Sangatte (près de Calais) pour les premiers aviateurs tout comme pour les nageurs à la recherche d'un exploit ou pour les clandestins cherchant le chemin le plus court. Naturellement c'est donc à partir de Sangatte que fut creusé le tunnel sous la mer. Désormais Londres est à 1h30 de Lille par Eurostar.






Les jeux flamands






























Le tir à la perche





























Le tir à l'arc vertical, aussi appelé tir à la perche est un sport de haute précision. Les cibles, appelées oiseaux, sont formées d'une sorte de bouchon, agrémenté de plumes, posé sur des cadres installés à plus de vingt-cinq mètres de haut ! La flèche doit venir taper sous le bouchon pour le faire tomber. Ce qui demande force, stabilité... et un peu de chance.









La Bourle



































La Bourle est un jeu traditionnel du nord de la France, très pratiqué jusqu'au début du XXe siècle, en particulier dans la région de Lille. Une variante, la " Boule flamande ", est également pratiquée, notamment à Hazebrouck et à Bailleul.

Il se joue sur une aire cintrée, la bourloire, de 20 à 28 mètres de long sur 3 à 3,5 mètres de large, constituée d'un mélange d'argile, de bouse de vache et de farine de seigle, et terminée aux deux extrémités par une fosse, ou cul. À 50 cm de chaque extrémité, un piquet ou un disque de cuivre de 3 cm de diamètre est enchâssé. C'est l'étaque, qu'il s'agit d'atteindre avec la bourle. La bourle est un gros disque en bois de gaïac ou de quebracho de 25 à 30 cm de diamètre et de 10 à 15 cm de largeur, pour un poids de 4 à 8 kg. Dans une variante tourquennoise les bourles pèsent environ 1 kg 800 et sont fabriquées dans du bois de noyer. Les bourles sont dissymétriques, elles ont un côté fort et un côté faible.

Le jeu consiste à placer les bourles le plus près possible de l'étaque. Il se joue à deux ou par équipe de 3 ou 6 joueurs, chaque équipe disposant de 6 bourles. Chacune est dirigée par un commandant qui cherchera à placer ses bourles tandis que ses équipiers lanceront leurs bourles pour qu'elles constituent des obstacles afin de géner l'équipe adverse.

Il existe encore une trentaine de bourloires dans le département du Nord, en particulier dans la région de Lille à Tourcoing, Wattrelos, Leers, Lys-lez-Lannoy, Toufflers, Mouvaux, Roncq, Wasquehal, Neuville-en-Ferrain, Villeneuve-d’Ascq et Halluin et en Flandres, à Hazebrouck, Bailleul, Steenvoorde, Méteren et Godewaersvelde.





Les coulonneux



La colombophilie est un sport très pratiqué dans le Nord-Pas-de-Calais, spécialement dans le Bassin Minier. Les colombophiles sont appelés coulonneux en patois. 


Le pigeon voyageur est un pigeon élevé pour les concours. Afin d'être reconnu, de prouver son appartenance, le pigeon voyageur porte deux bagues. Sur l'une des bagues est inscrit le titre de propriété, sur l'autre, le nom et l'adresse du propriétaire. Ces bagues sont importantes car un pigeon voyageur peut coûter très cher : parfois plus de 900 €.
 


Un colombophile doit se déclarer à la fédération Française de colombophilie. Les pigeons vivent dans des pigeonniers où ils ont des cases individuelles. On sépare les mâles et les femelles. Vers le mois de décembre, on les accouple. Dès que les pigeonneaux sortent du nid, on les sépare des parents. 
Quelques jours après sa sortie du nid, on apprend au pigeon à reconnaître son pigeonnier. Son propriétaire le place d'abord sur le toit du pigeonnier puis sur le toit de sa maison afin qu'il reconnaisse et repère les alentours. Le propriétaire le laisse d'abord voler au-dessus de sa maison puis il l'emmène de plus en plus loin, et le pigeon rentre seul dans le pigeonnier. Il apprend à rentrer dans son casier. Une fois rentré, il ne peut plus sortir de son casier. Le propriétaire peut alors vérifier sa présence. Le jour du concours, le propriétaire emmène son pigeon, au siège colombophile, dans un panier. Là, on lui ajoute une bague en caoutchouc qui porte le numéro du jeu. Un camion emmène tous les pigeons. Le camion peut transporter jusqu'à 200 pigeons. Il peut les emmener très loin, parfois jusqu'à plus de 1 000 km. A l'endroit prévu, il y a un lâcher de pigeons. Le propriétaire attend chez lui le retour du pigeon. Quand le pigeon arrive, le propriétaire lui enlève la bague en caoutchouc qu'il glisse dans un constateur. Le constateur note avec précision le temps : heures, minutes, secondes, que le pigeon a mis pour faire le trajet. Le pigeon qui a réalisé le meilleur temps est vainqueur.



Les combats de coqs

En France, les combats de coqs sont autorisés dans les localités où la tradition est ininterrompue, c'est-à-dire dans une vingtaine de gallodromes des départements du Nord et du Pas-de-Calais et dans ceux des Dom-Tom. En 2008, 27 pays autorisaient ou toléraient encore l'organisation de combats de coqs.






Lors de l'exposition internationale qui s'est déroulée à Roubaix il y a juste 100 ans des combats de coqs étaient organisés. Des cartes postales on été éditées à cette occasion.


























Photographie originale de 1911 prise lors d'un combat de coqs à l'exposition internationale de Roubaix. Collection personnelle de Jacques Desbarbieux

Les Géants

Dans le folklore du Nord de la France et de Belgique, le géant est une figure gigantesque qui représente un être fictif ou réel. Hérité de rites médiévaux, la tradition veut qu’il soit porté, et qu’il danse dans les rues les jours de carnavals, braderies, kermesses, ducasses et autres fêtes. Sa physionomie et sa taille sont variables, et son appellation varie selon les régions ; chez les Flamands, il est connu sous le nom de Reuze, chez les Picards, il est appelé Gayant.
Créé par un groupe de personnes qui partagent des valeurs communes, le géant est un symbole majeur de l’identité collective. Porté par une ou plusieurs personnes, il se déplace seul, en couple, ou en famille, lors de son jour de fête. En effet, chaque géant possède son jour de sortie : le porteur lui donne alors vie, le fait danser, embrasser une géante, saluer la foule… Ils apparaissent souvent lors de cortèges ou parades accompagnés de la fanfare locale. L'orchestre joue des marches de carnavals, de ducasses ou des airs et des chansons qui leurs sont dédiés.
Chaque géant a son histoire, les géants naissent, sont baptisés, se marient et ont des enfants comme les hommes. Le géant, en tant que représentant des habitants du lieu où il vit, est enraciné dans la tradition et fait partie de la culture populaire.
Le géant a une origine lointaine. La création et la vie du géant sont les témoins de pratiques ancestrales, propres aux régions possédant des géants sur leur sol. Présente sur tous les continents, la tradition des géants est désormais un élément du patrimoine vivant.
Depuis novembre 2005, les géants et dragons processionnels de Belgique et de France et leurs fêtes sont inscrits au titre de chefs-d’œuvre du patrimoine culturel immatériel de l'humanité auprès de l’UNESCO.